La tension est perceptible à Lubumbashi depuis la crise politique consécutive à l’arrestation de Salomon Kalonda Idi. Cette tension s’est décuplée jeudi avec la perquisition de son domicile dans la capitale cuprifère pendant que la résidence de Katumbi subissait la même chose à Kinshasa. Et ce vendredi, la perplexité était lisible sur les visages après l’annonce de la perquisition, cette fois-ci, du domicile de la mère de Salomon Kalonda.
A Lubumbashi, on se convainc de plus en plus que cet « acharnement » contre Salomon Kalonda prend des tournures bien au-delà d’antagonismes politiques ciblant la personne de Moïse Katumbi. On parle de plus en plus d’une affaire personnelle, d’antécédents mal soldés de l’époque de l’alliance de l’opposition à Genval contre le pouvoir de Joseph Kabila.
Quoi que sans preuve à l’appui, ces sources parlent d’un problème personnel entre le spécial de Katumbi et ses anciens partenaires de Genval où s’échangeaient affectueusement du « mon jeune frère » contre « grand frère ».
Cette escalade de l’antagonisme n’a pas encore débouché sur des manifestations de colère de grande envergure, car l’opinion locale attend la fin, le 11 juin prochain, du troisième congrès eucharistique des évêques catholiques qui se tiennent à Lubumbashi depuis le 4 juin.
Personne n’ose parier sur ce que pourrait être cette explosion de colère, surtout que, de leur côté, les militants de l’UDPS entendent manifester aussi.
Au lendemain de l’arrestation de Salomon Kalonda, il s’était observé un début de manifestations spontanées à Lubumbashi et à Kindu en guise de protestation. Ces manifs s’étaient traduites par l’incendie des pneus sur la voie publique pour réclamer la libération du bras droit de Katumbi.